Si les étoiles reviennent, les gants je les raccroche,
Je poserais ma fierté au cou du porte manteau,
Et ma calleuse gueule au fond d'une de mes poches,
Et mes rires de façade, au fond de meilleurs mots.

Je me lasse doucement, d'écouter mes souvenirs,
Au fond de ma mémoire qui ne veut s'échapper,
Au fond d'un vieux Texte qu'écrivait Kipling,
Me rappelle "Tu seras", ou Brel ou bien Ferré.

Au fond de mes mots se trouvent les symptômes,
J'ai de la bande qui baume, mais ça ne marche pas,
J'écris des lignes trop lestes pour bannir mes fantômes,
Mais là où je suis, ils n'ont plus de visas.

Avis de passage, à la rancœur marine,
Où le roc se défonce à coup de gouttelettes,
Trop salées, trop nombreuses, ou encore trop arides,
Je n'ai de parapluie pour épancher ma tête.

Au fond de ma vie, se trouve ma jeunesse,
Je ne suis pas bien vieux, mais je ne suis plus jeune,
Les années passent tranquilles, c'est là leur politesse,
Maintenant, je suis là, ou ailleurs selon l'heure,

Au fond des batailles, ou bien dans la seconde,
Au cœur d'heures perdues, je voudrais me trouver,
Moi et moi, tel un fils, répondant à son ombre,
Que je saches qui je suis, suis-je l'ange ou le damné ?

Au fond de ces vers, vous ne trouverez rien,
De plus je vous laisse, il faudra me souvenir,
Que même les marées, quittent les berges en leur fin,
Que ce n'est questions d'heures, mais questions de la vie.