S'il faut de notre orgueil, le porter en manteau,
Et s'il faut de l'amour, savoir s'habiller,
S'il faut de nos recueils, ne pas blesser les maux,
Et savoir de la rose, qu'elle peut nous blesser

S'il faut de la lumière, apprendre le jour,
Et s'il faut de la nuit, apprendre la réflexion,
S'il faut de nos fantômes, admettre les vautours,
Les pensées bien pensantes qu'on a en guérison

Et s'il faut de nos dames, apprendre la beauté,
Et s'il faut des hommes apprendre le courage,
Ou réciproquement, reste dur à admettre,
Que l'humain est très beau, quand il nait dans les pages.

Car aux heures de potiches, aux faces écervelées,
A l'appel de la chair, et autres décadences,
Aux heures peu propices à la bonne pensée,
Ne cherche la lumière en la clouant de planches.

On apprends aux humains à attendre quelque chose,
Le temps qui passera animera les portraits,
Mais le prince est charmant tant qu'il n'y a que des mots,
Nos âmes sont bien plus tendres quand on se sait éphémère.

Sur le cadre bien rond, la seconde est cassante,
On en fait vite le tour à trop compter les ombres,
Une heure est bien passée, une vie va autrement,
Plus vite, que ce qu'on veux bien dire dans les contes.