Ne m'acquittes pas, il faut oublier,
Ce qui fait qu'tu m'oublie,
Au fond des oreillers et des verres de nuit,
Les amants sont seuls,
La femme est jolie,
Ne m'acquittes pas.

Oublie donc ces heures, ou je disais parfois,
De si belles phrases, ne m'acquittes pas,
Tu peux m'oublier, les femmes sont jolies,
et le verre premier qui te fit tant rire,
Ne m'acquittes pas

Oublie donc ces heures, ou les amants perdus,
Purent croire au bonheur, mais malentendu,
Ne m'acquittes pas.

Quand on a que l'amour, et je l'offre, je partage,
Au fond de verres de vin et de femmes de passage,
Ne m'acquittes pas.

Oublie le flambeur, oublie mes façades,
Oublie mon humeur, je suis un peu fade,
Et tu ne comprends pas,

Oublie donc ces heures, je n'existe pas,
Oublie cette peur, ne m'acquittes pas.
Il faut que tu m'oublie, mais ne m'en veux pas,
Les femmes sont jolies, je ne suis qu'une voix,
Étendue dans un lit, les amants se délaissent,
Les amours s'enfuient, quand les hommes sont en laisse,
La vie est un bris.

Texte écrit d'après différentes chansons de Jacques Brel.