Les avions découpent le ciel
Ils font des lignes de travers
Pendant que les oiseaux sans ailes
S'envolent en gravant des vers
À leurs plumages déplumés
Ils comptent les pieds de leurs mots
Si le printemps souffle l'été
Il ne dessine plus les peaux
Entre les bleus que l'on se fait
Et tous les frissons que l'on rase
Il nous reste d'humanité
Des roses mortes dans un vase
L'époque est à l'absurdité
Aux valeurs dévalorisées
Que restera-t-il de nos rêves
Sous tous ces bras droits qui se lèvent
Les hurlements frappent nos portes
Qui sont fermées depuis longtemps
Et nos grandes idées sont mortes
Quand on a fait naître l'argent
La liberté sur des papiers
Sous la poussière des frontons
La liberté c'est le billet
C'est la couleur, c'est le prénom
La liberté sous condition
Étranglent toutes libertés
La liberté c'est la prison
C'est les barreaux de la pensée
L'époque est à l'absurdité
Aux valeurs dévalorisées
Que restera-t-il de nos rêves
Sous tous ces bras droits qui se lèvent
Ça fait longtemps que j'n'ai plus vu
Les herbes folles de l'enfance
Ça fait longtemps que j'n'entends plus
Siffler le vent des résistances
Quand on avait l'espoir au cœur
Et dans nos mains celles des autres
Quand on savait vaincre nos peurs
En s'écoutant les uns les autres
En respectant les différences
En soulignant les points communs
Aimer le monde, aimer la France
Ça devrait être aimer l'humain
L'époque est à l'absurdité
Aux valeurs dévalorisées
Que restera-t-il de nos rêves
Sous tous ces bras droits qui se lèvent
Et tout le monde se bousculent
Pour se placer au premier rang
Personne ne prend du recul
Les petits derrières les grands
La main invisible de Smith
Sois sûr qu'on ne la verra pas
Feu les vertus, restent les vices
Alors on bricole tu vois
Quelques économies par ci
Quelques austérités par là
L'effort c'est pour les plus petits
L'argent pour ceux qui l'ont déjà
L'époque est à l'absurdité
Aux valeurs dévalorisées
Que restera-t-il de nos rêves
Sous tous ces bras droits qui se lèvent
Je vois les saisons se confondre
Hiver, hiver, hiver encore
Et tous nos idéaux se fondre
Sous leur soleil déjà mort
Sous les rayons des magasins
Des paradis prêt-à-porter
Le travail des petites mains
Moteur des grandes sociétés
La société n'est plus un jeu
Depuis qu'on a lancé les dés
Aux tables des plus malheureux
On perd tous à vouloir gagner
L'époque est à l'absurdité
Aux valeurs dévalorisées
Que restera-t-il de nos rêves
Sous tous ces bras droits qui se lèvent
Demain, demain, demain j'irai
Par-delà les murs inventés
Et les besoins pré-fabriqués
J'irai par-delà les idées
Que l'on entend un peu partout
Dans les radios, dans les télés
Si le monde est devenu fou
Moi je serai le plus fêlé
Fissuré depuis la naissance
Mon cœur abrite deux beautés
Alors le monde et puis la France…
Ce n'est pas grand chose à côté.
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Écrit par Quai 21
Le vrai talent n'est il pas de bien cacher le fait qu'on en soit dépourvu ?
Catégorie : Divers
Publié le 19/03/2025
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| C'est très humaniste et magnifique comme poème. Poésie c'est aussi parler le langage du coeur, sans frontière ni couleurs ni absurdité ni quoi que ce soit. Juste de coeur à coeur. Merci Quai ! |
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Ocelia ![]() |
| Magnifique et grandiose poème Quai Je l'imagine bien Chanté par Saez .... Merci beaucoup 🙂⚘ |
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MARIE L. ![]() |
| Merci beaucoup Ocelia et Marie 🤍 | |
Quai 21 ![]() |

