La foi :
La foi est une gourde qui étanche l'espoir
Son contenu est vide mais puissamment crédible
Pour absorber la peur de toute bonne poire
Verte à s'abandonner au futur indicible
Vois la haine pousser sur le dos des moutons
Entends les hyènes rances renifler dans ton ventre
Avec ses cris d'esclaves abusant du bourdon
De la corne de muse qui hurle à l'épicentre
Rouge abondant au sang coulant coagulant
Blancheur tant liquéfiée qu'elle aspire à la bave
Pureté innocente souillée par des volcans
Aux cratères écumants de la lie de leur lave
Une vie ça suffit pour ce qui est de trop
Une autre serait douleur dans ce vide absorbant
Cet appétit de mort qui porte en soi la faux
Contagion experte renvoyant au néant
Qu'y a-t-il devant nous si ce n'est le tout rien
Qu'est-ce qu'une existence si ce n'est un passage
Avec sa délivrance transportée dans ce train
Sans que ne soit conçus les rails du voyage
*
La foi est une gourde qui étanche l'espoir
Son contenu est vide mais puissamment crédible
Pour absorber la peur de toute bonne poire
Verte à s'abandonner au futur indicible
Vois la haine pousser sur le dos des moutons
Des sages obéissant aux lois de leurs préceptes
Sans qu'ils n'entendent un jour que leur pauvre raison
Ne tient que par les liens de religions ineptes
Rouge sur un flambeau la foi reste terrestre
Blanche à la fleur de lys obsolète et puérile
Verte sur le drapeau du Jihad qui teste
Un retour en arrière comme devenir possible
Orange comme les seins des femmes ukrainiennes
Bleue comme le maquillage des peuls obstinés
Noire comme une bure de berbère obsidienne
Jaune comme un soleil naissant déjà mort-né
Rose comme le destin qui nous était donnée
Quand nous étions petits sincèrement naïfs
Avant de découvrir la sombre destinée
De nos âmes en prise avec le primitif
*
La foi est une gourde qui étanche l'espoir
Son contenu est vide mais puissamment crédible
Pour absorber la peur de toute bonne poire
Verte à s'abandonner au futur indicible
Vois la haine pousser sur le dos des moutons
Ces agneaux devenus des hommes de combat
Dont le pauvre trésor est de croire en l'abscond
Parce qu'ils portent très haut la couleur de leur foi
Tu crois je te pardonne personne n'est parfait
Tu as peur moi aussi mais je ne te tue pas
Hystérie sociétale faisant croire à l'abstrait
Aucune vérité ne vaincra nos émois
Ainsi tremblant et fort et partout à la fois
J'ai dix mille ans d'avance espérant que tu veuilles
Devenir l'homme bon même si maladroit
Les guerres de religions ne mènent qu'au cercueil
Et tous les renouveaux de naissance au matin
Réveillent en moi l'espoir de lendemains meilleurs
Avec des hommes frères dans l'espoir de demain
D'une aube dénuée de fratricides humeurs
*
La foi est une gourde qui étanche l'espoir
Son contenu est vide mais puissamment crédible
Pour absorber la peur de toute bonne poire
Verte à s'abandonner au futur indicible
Vois la haine pousser sur le dos des moutons
Ils sont fragiles encore et tâtent le futur
D'années leur âge n'est que de cinq millions
C'est peu pour se comprendre en commune aventure
Ne crois en rien car croire est déjà la souffrance
Laisse couler la vie mon frère ma sœur de terre
ô cousins de mon ère mes éperdus d'enfance
La religion transporte un fardeau de misère
Si tu es bien c'est mal si tu souffres c'est bien
ô combien de bêtises ont rempli nos cerveaux
Mon ami planétaire camarade terrien
J'espère en toi l'humain opposé à l'agneau
Ta culture locale est une fleur du coin
Réservée à tous ceux qui peuvent te comprendre
Mais le monde est si grand que nous pauvres humains
Nous douterons toujours à ce qu'on doit tout rendre
*
La foi est une gourde qui étanche l'espoir
Son contenu est vide mais puissamment crédible
Pour absorber la peur de toute bonne poire
Verte à s'abandonner au futur indicible
Vois la haine pousser sur le dos des moutons
Ces moutons endormis dans la pensée obscure
Pensée livrée par les penseurs-voleurs de tons
Qui simplement ont pris le pouvoir sur les purs
Il y a cinq mille ans ancêtres structurants
Pouvoir sur l'écriture en immortalisant
Des réponses évidentes à chaque mécréant
Pour métamorphoser l'idée en la nommant
Afin de générer l'avenir imminent
Dans des livres sacrés aux croyances iniques
Naquirent dans des cerveaux au pouvoir éprouvant
La sève théorique de la pensée unique
La foi est une gourde qui étanche l'espoir
Son contenu est vide mais puissamment crédible
Pour absorber la peur de toute bonne poire
Verte à s'abandonner au futur indicible
© Bertrand Malherbe (droits de pensées réservés) ♫
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Écrit par bertrand malherbe
©Bertrand Malherbe (droits de pensées réservés)☼♫…
Catégorie : Divers
Publié le 07/09/2012
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J'aurais tant à débattre avec toi mon ami, on n'en finirait pas car je suis la fille et la servante de Yeshoua, fils de Myriam, le grand charpentier de Nazareth, ceci dit je suis d'accord avec toi sur bien des points, je me situe très nettement là dessus dans deux ou trois de mes poèmes (voir par exemple "P'tit Jésus") |
flipote ![]() |
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J'y vais voir (le petit jésus) Oui, c'est un thème à débat, sans vérité au final ! |
bertrand malherbe ![]() |
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Et moi je suis ex chrétien musulman (re)converti Beau texte |
Bulle ![]() |
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Merci les amis que vous m'acceptiez chrétienne, ce qui est démodé, difficile à cause des muliiples déviances de toutes les églises que j'ai larguées depuis belle lurette, il me reste Yeshoua avec ses pures et hautes paraboles, qui sont ma nourriture depuis des décennies lisez, dans quelques jours le fondement de ma Foi, mon poème : "Puisque tu es Celui", merci, bonne et douce nuit, je vous aime. |
flipote ![]() |
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Je lirai, merci aussi et douce nuit que je t'aime |
bertrand malherbe ![]() |
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Je partage à demi-mots vos mots, mais dans tous les cas chapeau :) Beaucoup de résonances entre ces vers par milliers que l'oreille apprécie. |
Yonisland ![]() |
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Merci de vos commentaires ! c'est un texte à positionnement difficile "La conscience est la dernière et la plus tardive évolution de la vie organique, et par conséquent ce qu'il y a de moins accompli et de plus fragile en elle." - Frederich NIETZSCHE |
bertrand malherbe ![]() |
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