L’Amour marine

Baie de pirates, lagune de l’enfer au paradis,
Le cirque de pierre, enferme les eaux salées,
Sans amertume, la mer s’écrase sans écume,
Manoeuvre d’entrée, libellule d’arbres aux agrumes.

Voiles affalées, les bateaux sont rentrés au port,
Ancrés dans la brume et leur solitude,
Bruits et claquements, de leur squelette de bois,
La marée n’a plus d’effet sur l’incertitude.

Cadeaux d’escales, quelques enfants de marins,
Glissent sur les pavés mouillés des quais,
Sous les rires, l’aire de jeux est encombrée,
Les mouillages en mikado, géant étriqué.

Le regard au large, d’autres patientent,
Que les vagues veuillent bien leur ramener,
Leurs hommes, plutôt que quelques bois,
Pour quelques jours, mais rarement pour toujours.

L’absolu calme, l’attente du vide qu’on récolte,
L’amour marine, le moindre silence résonne,
Dans la baie pourtant les canons détonnent,
Quelques corsaires de l’amour frissonnent.