Lui, le roi, son arc en harmonie avec le droit,
il m'en fiche une dans la fesse.
Monarque, de ta flèche adroite visant ma courbe,
tu crois m'enseigner l'art des courbettes.
Mais je te lèse et non te sers.
Roide en ta morgue, dominateur,
aucune de tes tours ne m'étonne.
Je joue aux dominos avec les os des morts que tu fis,
ta famille occise par tes soins.
Loin, noir souverain de la nuit, de t'être infidèle,
je ne suis traître qu'au peuple que tu coiffes,
puisque j'ai égale distance à vos deux angles de vue :
les plaines où ces roturiers conspirent,
les hauteurs où tu te constipes à leur peur.
Quand un jour rougeoiera de l'assaut des rats contre tes murs,
j'irai manger des mûres et sur ma joue coulera
le sang qu'au bois blessé le cerf répandit,
tandis que l'ami que tu m'étais,
considérant les bois du cerf traqué,
croyait y voir le signe d'un destin sur lequel depuis tu t'arques.
Le moineau emporte un royaume à son bec
de chaque brin dont il défait la forêt.
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Écrit par jacou
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Catégorie : Politologie
Publié le 23/01/2020
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fascinant sublime prouesse scripturale amitiés:) |
romantique  |
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Ah cet "ami le roi" Je lis et j'ai froid De peur d'en dire trop...moi J'adore ...et les deux derniers vers sont superbes J'espère que tu donneras des nouvelles des forêts construites par le moineau à l'insu des royaumes qu'ils détruisent ... Merci Georges ! |
Yuba  |
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Merci à vous deux d'écrire des commentaires, vocation d'échanges dans un forum, afin d'exprimer ce que vous ressentez à la lecture, et que les nouvelles poétiques et personnelles circulent. Les coms sont nos fragiles liens, tissés longuement, lentement, affectueusement... Mais c'est que je deviendrais romantique, n'est-ce pas, Sylvain, lol ? Sylvain, tu m'inspire. Assia, j'adore ton enthousiasme ! Belle amitié à vous deux !!! :) |
| jacou |
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Eh bien, dites-moi, s'il vous en plaît, estimé Jacou, où se trouve ce royaume, que point je n'y aille traîner mes poulaines, car je ne voudrais me ramasser un trait dans la partie la plus charnue de ma rondelette petite personne! A moins que... ... déjà nous y vivions, vous, nos amis poètes et moi? J'aime vraiment ce poème qui se lit comme un conte à l'atmosphère teintée de fantastique, et la façon dont vous agencez les mots pour qu'entre eux ils rebondissent et se répondent. Et zou, il s'en va illico rejoindre ma malle aux merveilles poétiques (= mes favoris) Merci beaucoup pour ce moment d'imagination poétique, avec ma vive amitié :) |
| Matriochka |
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Je vous remercie Matriochka d'estimer ce serviteur poétique d'un roi qui, comme tout le roi, abuse de son pouvoir car il est aussi fragile que toute feuille humaine qui frémit sous le vent déracinant un chaîne. Ce royaume est en nous en fait, je crains être mon propre roi quand je suis prétentieux, mon serviteur est alors le corps que je crois traîner quand c'est lui qui me meut, mais mon esprit est si oublieux de ce qu'il lui doit… Exploration de la dualité donc ici dans mon for intérieur. Je suis très content que vous ayez favorisé ce texte, je l'apprécie aussi pour son atmosphère recréée de conte à l'ancienne mâtiné de prose moderne. Avec toute mon amitié :) |
| jacou |
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Georges J'ai trouvé ce poème très drôle. Je voudrais bien savoir où se situe son royaume car sa domination me fait peur surtout si je reçois une flèche dans la fesse comme elle est étroite sa maladresse pourrait me transpercer le bas du dos. Peut-être que ce souverain se prend pour un roi mais ne possède ni couronne ni château simplement des mots pour apostropher ses sujets. Belle nuit à vous |
| roserose |
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Merci Rose, le côté drôle de la situation du roi ne vous a pas échappé : il est le roi des nèfles, il ne gouverne rien à la vérité, si ce n'est l'angoisse de perdre son trône vain qui l'assaille sans cesse. Il ferait mieux de s'éloigner de lui-même, comme ont fait Megan et Harry du trône brûlant d'Angleterre... Bonne soirée. |
| jacou |
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