Ymir, Brimir ou Blainn, monstrueux et brutal,
Est tué par Odin et jeté dans l'abîme.
D'un déluge de sang les Jötunn sont victimes.
Les trois fils de Bur font de ce corps leur métal.
Son crâne ainsi devient un éther sidéral ;
Sa cervelle, nuées que la bourrasque anime ;
Ses cheveux sont les ifs dont oscille la cime ;
Ses os sont les massifs au sommet magistral ;
Ses dents sont les récifs cachés dans la tourmente,
Où se heurtent l'écume et la vague sanglante,
Comme un blâme crachant sa bile et son venin.
De sang sont donc la mer, les lacs et les rivières.
Même ses asticots enfantèrent des nains.
Ainsi naquit Midgard, c'est-à-dire la Terre.
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Écrit par scyles
"Hélas ! ayons des buts, mais n'ayons pas de cibles."
Catégorie : Histoire
Publié le 25/05/2023
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Commentaires
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Posté le 25/05/2023 à 01:07:54
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Bonsoir scyles, J'ai lu votre poème plusieurs fois, il est à la fois troublant,inquiétant et surtout déroutant. Au plaisir de vous lire |
MaH  |
Posté le 25/05/2023 à 06:35:55
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Bonjour Scyles Pour moi au top ce poème où beaucoup de sentiments se mélangent J'ai beaucoup aimé Amitiés Capucine |
Capucine  |
Posté le 25/05/2023 à 09:34:11
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Magnifique, originale et riche imagination poétique ! Bravo ! |
virgile  |
Posté le 25/05/2023 à 09:57:56
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Très beau. "Sa cervelle, nuées que la bourrasque anime" est un vers fascinant. Ainsi, nous habitons le cadavre d'un géant? Grande idée, riche en implications et retombées métaphoriques!... |
| Bella de Vnirfou |
Posté le 25/05/2023 à 11:14:39
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Très belle composition où l’origine du monde est sublimée par la mythologie |
| Vermeil |
Posté le 25/05/2023 à 20:54:03
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Merci à vous MaH, Capucine, virgile, Bella et Vermeil :) |
| scyles |
Posté le 26/05/2023 à 23:02:33
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La violence du geste fondateur d'Odin se prolonge dans le texte de manière très subtile : "tourmente", "vague sanglante", "bourrasque"... Merci pour cette mise en vers et en poésie réussie. |
| Lucie Cronnier |
Commentaires
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