S'il ment comme il respire
C'est qu'il lui faut une couverture
Pour que son cas ne s'empire
Elle abrite toutes ses blessures.

C'est qu'il lui faut une couverture
Qu'il porte depuis l'enfance.
Elle abrite toutes ses blessures
Dans une cruelle insolence.

Qu'il porte depuis l'enfance,
Pour se préserver des coups
Dans une cruelle insolence,
Il s'enveloppe et désavoue !

Pour se préserver des coups
Il n'a pas choisi les pleurs,
Il s'enveloppe et désavoue
Préfère fuir en douceur.

Il n'a pas choisi les pleurs
Contre l'enfance déchirée,
Préfère fuir en douceur
Après la sonnette tirée.

Contre l'enfance déchirée
Chassant toutes les solitudes.
Après la sonnette tirée
Il retrouve son aptitude.

Chassant toutes les solitudes
Ailleurs, il fait ses mensonges.
Il retrouve son aptitude
Dans le monde jette ses songes.

Ailleurs, il fait ses mensonges,
Mais, quelquefois il bredouille.
Dans le monde jette ses songes
Et se perd, se traite d'andouille !

Mais, quelquefois il bredouille
Sa mémoire lui joue des tours
Et se perd, se traite d'andouille
Puis, s'enferme dans ses détours.

Sa mémoire lui joue des tours
De l'autisme se rapproche
Puis, s'enferme dans ses détours
Retrouve des histoires en poche.

De l'autisme se rapproche.
L'auditoire s'estompe plus vite
Retrouve ses histoires en poche,
Disparaît, ça le dépite.

L'auditoire s'estompe plus vite
Et son corps se recroqueville,
Disparaît, ça le dépite.
Ses espoirs tombent en guenilles.

Et son corps se recroqueville,
Moi,je sais ce qu'il endure.
Ses espoirs tombent en guenilles,
Je ne sais comment il dure.

Moi, je sais ce qu'il endure.
Sans se plaindre et sans rien dire.
Je ne sais comment il dure,
Derrière son masque de rire.

Zénobie d'Ève